Pourquoi mettre une prothèse oculaire ?

prothèse oculaire
Un œil atrophié, traumatisé ou manquant transforme le visage et les personnes sujettes à ce problème perdent souvent leur confiance en elles et leur estime de soi, le recours à un appareillage est la solution fréquemment avancée. Appelée communément oeil de verre, cette prothèse est préconisée par l’ophtalmologue pour plusieurs raisons, bien que les gens pensent que sa mise en place est juste à visée esthétique. Certes, ce dispositif médical permet de redonner une apparence plus harmonieuse au visage, et un regard normal grâce au pseudo œil installé à la place du véritable organe. Cet appareillage reconstructeur est élaboré avec de la résine de synthèse ou du verre, sa production respecte toutes les exigences médicales permettant de l’intégrer dans un milieu vivant. Ses rôles physiques, en redonnant une apparence normale aux yeux et en comblant le vide dans l’orbite, n’ont rien à voir avec la vue. L’œil équipé de cet élément ne voit pas, mais lorsque le dispositif est bien conçu et judicieusement mis en place, les autres ne le remarquent pas puisqu’il se présente comme un véritable organe vivant. La décision concernant le recours à cet élément relève exclusivement de la compétence de l’ophtalmologue.

Pourquoi recourir au port d’une prothèse oculaire ?

Les principales raisons qui incitent l’ophtalmologue à prendre la décision de faire porter cet appareillage à leurs patients sont les malformations congénitales comme l’anophtalmie ou les microphtalmies, et les traumatismes vécus par les patients, occasionnant la perte de l’œil. Ces derniers sont souvent causés par des accidents domestiques, du travail ou de la route. En plus des douleurs physiques ressenties, des impacts d’ordre psychologique ne sont pas à écarter. À cet effet, la mise en place d’un œil artificiel est la solution ultime palliant ces problèmes et permettant au sujet de retrouver progressivement une vie normale. L’ophtalmologue prescrit la création d’une prothèse adaptée aux patients. Ces derniers doivent s’adresser à un oculariste expert en la matière pour s’assurer de la qualité du dispositif fabriqué, comme au professionnel sur ce lien par exemple.
Les yeux peuvent subir des lésions graves irréversibles provoquées par certaines affections arrivées à un stade avancé. Dans ce contexte, le port de ce dispositif est également préconisé par l’ophtalmologue. Ce problème peut survenir à la suite des complications d’un herpès, d’un glaucome néo-vasculaire et d’une intervention chirurgicale.
Toujours pour des raisons médicales, cette grosse lentille est indiquée pour préserver la cavité orbitaire qui comporte les divers éléments structurels de la vision, à savoir la graisse, les nerfs, les veines, les artères, la glande lacrymale, les muscles oculomoteurs et le globe oculaire. L’absence de l’organe vivant favorise la diminution de la graisse qui occupe la majeure partie de cette cavité. Le comblement par le port d’un œil artificiel optimise la préservation du volume de l’orbite. Par ailleurs, cet équipement favorise la tenue des culs-de-sac conjonctivaux qui occupent un rôle essentiel dans la circulation normale des larmes.

Qu’en est-il de la prise en charge ?

Catégorisée comme étant un grand appareillage, cette prothèse est prise en charge entièrement par la sécurité sociale. Les usagers ne doivent se faire aucun souci quant à la réalisation de cet équipement puisqu’ils n’ont rien à payer. Cependant, pour jouir de ce droit, les patients doivent respecter les conditions et constituer les dossiers requis. Certains ocularistes s’occupent de cette procédure quand la prescription médicale provenant de l’ophtalmologue est effectuée en bonne et due forme. Ces derniers envoient la facture à la sécurité sociale sans passer par les patients.
Le médecin ophtalmologiste doit utiliser le formulaire S3135b CERFA 12042*02 pour prescrire cette prothèse. Toutes les informations requises doivent être bien renseignées par ce spécialiste, entre autres :

  • son établissement de santé ;
  • son identifiant ;
  • son identité ;
  • la date ;
  • le nom du patient ;
  • la référence de la prothèse (codes LPP) ;
  • le type de l’appareillage, gauche ou droite, définitif ou provisoire.

De son côté, le patient doit compléter le dossier avec l’attestation de sa carte vitale qui se télécharge à partir d’ameli.fr ou au centre de sécurité sociale le plus proche (via sa borne). L’usager peut aussi obtenir cette attestation auprès des pharmacies qui disposent d’une borne.

Comment est réalisée la prothèse ?

Plusieurs rendez-vous auprès de l’oculariste, trois au minimum, peuvent être requis pour que l’appareillage soit réellement adapté aux besoins du patient. La première séance consiste généralement à la prise de contact et au recueil des données nécessaires (vascularisation de la sclère, teintes, dimensions et moulage de la cavité) pour la fabrication du dispositif. Le rendez-vous suivant vise surtout à faire un essai et à procéder à l’ajustage si nécessaire. Dans le cas où les deux séances précédentes se seraient déroulées sans encombre, au troisième rendez-vous, le patient doit avoir la livraison de sa prothèse.

Comment faire pour préserver la prothèse ?

Un œil artificiel de genre a une durée de vie assez longue, dépassant les 6 ans. La meilleure façon de le préserver est de le nettoyer régulièrement avec une compresse imbibée de solution oculaire. Normalement, ce dispositif se porte en permanence, mais dans le cas où l’oculariste conseillerait de le retirer le soir au coucher, cet appareillage doit être conservé dans une solution indiquée par ce professionnel. La situation est différente pour les enfants, car la prothèse se change au fur et à mesure de leur croissance.


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